"Katyn" de Andrzej Wajda

KATYN, un nom connu de tous les Polonais, un nom qui a empoisonné les relations polono-russes.Le 23 août 1939, von Ribbentrop et Molotov signent le pacte germano-soviétique, donc l'arrêt de mort de la Pologne, reconstituée en 1918.Le 1er septembre, la 2e Guerre mondiale débute et les armées des deux belligérants pénètrent en Pologne : le pays n'existe plus après un mois, malgré une défense courageuse.Deux mots résument Katyn, dans le fait historique comme à travers le film : le crime perpétré à l'encontre de milliers d'officiers polonais, et le mensonge, entretenu pendant des décennies, par le responsable, l'Etat soviétique alors incarné par Staline.Dans son oeuvre, le cinéaste Andrzej Wajda s'intéresse beaucoup aux questions et à l'attente de la mère, de l'épouse, de la fille, de la soeur, attente nourrie , par moments, de l'espoir de savoir l'homme toujours en vie.Ce maître du cinéma, non seulement polonais, mais aussi européen, né en 1926, est connu également par d'autres films. Parmi ceux-ci, Cendres et diamant (1958), L'Homme de marbre (1977), L'Homme de fer (1981), dans le contexte des grèves des chantiers navals de Gdansk, Danton (1983), avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre, Pan Tadeusz (1999), d'après l'oeuvre éponyme d'Adam Mickiewicz (1834), chef-d'oeuvre de la littérature polonaise.Il faut noter qu'Andrzej Wajda a perdu son père, officier, lors du massacre de Katyn.Les compléments enrichissent bien utilement le film, en permettant de prendre conscience du martyre subi par la nation polonaise, le témoignage de Josef Czapki, le cheminement du cinéaste.Le 10 avril 2010, alors qu'elle se rendait aux commémorations qui virent la participation des dirigeants russes, la délégation polonaise disparaît dans la catastrophe aérienne, en pleine forêt de Smolensk, à proximité de Katyn. Parmi les 96 membres de la délégation, le président de la République Lech Kaczynski, son épouse et l'état-major.Katyn s'est fait rappeler auprès de la nation polonaise...
Cote : fic WAJ